Nativement, La fracture numérique est la disparité
d'accès aux technologies informatiques et télécoms. La fracture numérique
concerne les inégalités dans l'usage et l'accès aux technologies de
l'information et de la communication (TIC) comme les téléphones portables,
l'ordinateur ou le réseau Internet. Elle ne représente donc qu'une toute petite
partie de l'ensemble des inégalités de développement. On parle parfois aussi de
fossé numérique.
D'une manière générale, le fossé numérique peut être
défini comme une inégalité face aux possibilités d'accéder et de contribuer à l'information,
à la connaissance et aux réseaux, ainsi que de bénéficier des capacités
majeures de développement offertes par les TIC.
Ces éléments sont quelques-uns des plus visibles du fossé
numérique, qui se traduit en réalité par une combinaison de facteurs
socio-économiques plus vastes, en particulier l'insuffisance des
infrastructures,le coût élevé de l'accès, l'absence de formation adéquate. Le
manque de création de contenus et au niveau économique et social l'existence et
l'évolution d'une fracture numérique au sein d'une population peuvent être
évaluées en tenant compte d'indicateurs tels que le nombre d'utilisateurs
d'Internet, le nombre d'ordinateurs connectés.
Cependant, ces indicateurs ne permettent pas, en eux-mêmes,
de déterminer les usages des TIC par ces populations qui devraient accéder à la
« société de l'information ».
Le PNUD notamment a reconnu la lutte contre la fracture
numérique comme un de ses six axes prioritaires dans le domaine « Information
et technologies de la communication ». Au niveau local, d'innombrables
associations luttent avec leurs moyens contre la fracture numérique en offrant
à une population pauvre ou âgée un premier contact avec l'outil informatique et
le réseau internet, c’est la seule méthode pour pouvoir faire évoluer le taux
de pénétration.
Au Niger, le taux de pénétration a largement grimpé de
part les études statistiques, ceci est dû par l’effort des autorités, des
associations en charge des TICs et des ONG’s spécialisées. Tous ces efforts
entrent dans le cadre de la réalisation du service universel.
Qu’est-ce que le service Universel ?
Le service universel est une notion d’origine
anglosaxonne (c’est Theodore vail qui, le premier, utilisa le terme en 1907)
qui a été introduite en Europe par la commission en 1992.De manière générale,
le service universel renvoie à l’idée que les services essentiels tels que
l’électricité,l’eau, le transport, les télécommunications devraient être
accessibles à tous. Cette idée repose sur trois groupes d’arguments. Du point
de vue économique, il est possible de faire appel au concept d’externalités
positives ; il peut être efficace au niveau de l’ensemble de la société de
permettre à un individu d’avoir accès à un service à un tarif plus bas que le
tarif normal.
Le service universel trouve sa raison dans un souci d’équité,
de justice sociale. Certains biens et services peuvent être considérés comme
biens indispensables c’est à dire des biens et services que la société juge
nécessaire de fournir à tous, même à ceux qui ne sont pas en mesure de payer
pour ces biens et services. Enfin, le service universel peut accompagner une
politique d’aménagement du territoire ou encore s’inscrire dans les choix
politiques favorisant certains groupes de populations, notamment dans les
régions rurales et les zones pauvres.
Le service universel comprend trois composantes :
1) le service téléphonique, c'est-à-dire l’installation
et la mise en service, pour toute personne le demandant, d’un raccordement fixe
au réseau ouvert public, et la fourniture d’un service
offre de réduction de la facture téléphonique pour les
personnes à faible revenu ;
2) l’annuaire universel et le service universel de
renseignements,
3) le publiphone, c’est-à-dire l’équipement du territoire
en cabine téléphoniques (sur le domaine public) et l’entretien. Pour chaque
composante, des mesures particulières en faveur des utilisateurs handicapés
sont prévues.
L’Etat du Niger a décidé de se lancer dans la bataille de la réalisation du service
de façon responsable d’où la communication relative à la création d’une
structure en charge de la gestion du fond.
C’est l’agence de régulation des télécommunications qui
détermine les montants de contributions au financement des obligations de
service universel et assure la surveillance des mécanismes de ce financement.
Cependant quelle institution sera en charge de cette manne
financière ?ce sujet fait couler
beaucoup d’encres dans toute la région sub-saharienne, dans certains pays, ce fond
est sous la gestion du ministère de l’économie alors que certains confiait sa
gestion à l’autorité de régulation.
Représentant 1% à 4%
du chiffre d’affaires de l’opérateur, ce fond est destiné à la réduction
de fracture numérique entre les villes urbaines et les zones éloignées.
Par ailleurs quel que soit l’institution en charge de ce
fond, il faut une transparence dans sa
gestion si l’on souhaiterait un jour constater le rêve de l’aménagement du
territoire se réaliser.
MOUSSA SALEY adamou
Niger Talents
Moussa_saley@yahoo.fr
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